Le mystère Coca VS Pepsi

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Dans les années 70, un test marketing avait été pratiqué pour confronter les deux marques. Ce test avait consisté en une dégustation à l’aveugle des deux produits. Le résultat fut simple, 75% des gens préfèrent le Pepsi alors que la réalité du marché est l’inverse.

Depuis ce premier test, d’autres challenges ont été menés aux USA, et PEPSI en a d’ailleurs fait un argument de publicité « Le choix des consommateurs ». Ce type de test est formel, nous consommons donc des produits pour d’autres raisons que le gout. Le paradoxe identifié, un scientifique Américain a décidé de révéler pourquoi nos actes d’achat en cola sont contradictoires avec nos gouts.
L’expérience a été menée en 2004 avec 67 individus par le docteur Américain Read Montague neurologue et professeur au Baylor College à Houston au Texas. Il a fait passer le même test à l’aveugle en exposant le groupe de testeur à dans un scanner par résonance magnétique fonctionnelle (Fmri). Dans la première partie du test, les consommateurs ne connaissent pas la marque du cola qu’ils testent.

On constate qu’une partie bien précise du cerveau, le putamen réagit violemment quand les consommateurs boivent, du Pepsi et visiblement moins quand c’est du Coca.

neuromarkting éthique

Comme l’indique Patrick Van Bogaert, Neuro pédiatre à l’ULB, hôpital Erasme, le Putamen est situé en profondeur du cerveau.
Une petite partie du putamen est importante dans le circuit du plaisir et notamment du bon goût. Le putamen fait partie de notre cerveau primitif, il serait le siège des plaisirs immédiats, instinctifs, le Pepsi active donc plus la zone du plaisir.

Dans la seconde partie du test, on montre aux buveurs la marque du soda qu’ils consomment via un écran. Comme lors des premiers test faits dans les années 70, les testeurs déclarent préférer le goût de Coca Cola. L’imagerie va démontrer que leur zone du cerveau primitif, le putamen, n’est plus du tout activée par Pepsi (ou dans une moindre mesure par Coca) et c’est une autre zone qui va être activée, la zone du cortex préfrontal et l’hypocampe, c’est à dire la zone de la conscience et de la mémoire.
Ceci démontre la présence et la puissance de la marque Coca Cola, tout le branding qu’il y a autour de Coca (puissance de la marque, cohérence de la communication, habitudes de consommation…). Ces critères qui forment la marque vont venir changer les choix et la préférence des consommateurs.

 

Quand le consommateur ne sait pas ce qu’il boit il déclare préférer Pepsi et son cerveau reptilien le démontre. Alors que quand le consommateur est au courant de la boisson qu’il déguste, il déclare préférer Coca et son cerveau reptilien, qui décide du bon goût est inhibé par son cortex (la conscience et la mémoire de la marque)

Le plus étonnant est que ce résultat reste valable même si dans les deux cas il déguste en fait du Pepsi … Lire la suite

Ils l’utilisent

5 marques qui utilisent le neuromarketing: 

1) Mac Donald’s

Mac Donald’s a eu recours au neuromarketing pour savoir quelles odeurs positionnaient la marque comme saine. L’odeur retenue a été utilisé dans des produits d’entretiens. Les résultats sont surprenant, ont observe une meilleure  perception de la marque de 7 %. L’expérience aurait été abandonnée.

2) Coca-Cola

Avec la Pub de l’Ours Polaire Coca a voulu y associer une image positive. C’est le conditionnement évaluatif. C’est un  phénomène qui modifie l’évaluation d’un stimulus neutre en l’associant à un stimulus chargé émotionnellement. Un stimulus neutre (Coca-Cola) deviendra positif après avoir été associé à un stimulus positif (de sympathiques ours polaires). La teneur positive ou négative d’un stimulus chargé émotionnellement influence à son tour l’évaluation du stimulus auquel il est associé.

3) Juvamine

La marque est rentré dans les mœurs  de la publicité avec son slogan désormais incontournable : « Si Juvabien, c’est Juvamine »; diffusée 3 fois d’affilée. Une technique qui énerve tant par sa forme que par son efficacité, puisque la marque s’était fait une réputation et surtout un nom. Le neuromarketing permet l’amélioration des outils de persuasion grâce à l’identification des mécanismes cérébraux qui interviennent lors d’un achat ou face à une publicité.

4) Sony

Pour harmoniser son identité visuelle en ligne, Sony a lancé une campagne de mesure IRM pour définir la meilleure structure. Trois modèles ont été retenue : une structure très épurée, contenant peu de couleurs ; une autre organisée en blocs très colorés, imaginée par l’agence et respectant à la lettre le cahier des charges ; et une dernière, plus visuelle. Aucun modèle ne s’est démarqué. Sony a du combiner les trois pour une nouvelle proposition. “ On s’est aperçu que le modèle très graphique et coloré générait d’abord un sentiment de plaisir. Puis une émotion associée à la peur s’activait. En fait, toutes ces couleurs créaient une confusion inconsciente chez l’internaute. Ce sont des choses impossibles à voir en se basant uniquement sur une étude classique ”.

5) Unilever

Les géants Unilever utilisent la détection des mouvements du visage et du regard. L’analyse des micro mouvements sert à reconnaître en temps réel des natures d’émotion et leur intensité : le plaisir, le dégoût (ou la confusion) et la surprise.

SPECTATEURS SERIES TV

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D’après une entreprise de neuromarketing allemande « Neuromarketing Labs » certaines séries télévisées engendreraient une dépendance chez les spectateurs.

Expérience réalisée :

Des extraits de séries TV ont été exposé devant 74 sujets de 18 à 47 ans. Le visionnage a duré plusieurs minutes et la série TV était choisie par chacun des individus en fonction de leur préférence. Au même moment l’entreprise mesurait leur fréquence cardiaque, la circulation sanguine, les niveaux d’hormones, le rythme respiratoire et le mouvement des yeux.

En simulant un problème technique arrêtant instantanément les vidéos, les chercheurs ont constatés chez les sujets des réactions similaires aux cocaïnomanes en manque (transpiration, baisse de la température de la peau, respiration profonde, souffle retenu, fréquence cardiaque accélérée). L’expérience démontre également que le cerveau atteint un plaisir intense provoquant de fortes réactions émotionnelles lorsque le spectateur est confronté à ses personnages favoris.

Exemples de séries testées : How I Met Your Mother, The Walking Dead, Breaking Bad, Big Bang Theory, Game of Thrones.

À retenir : Les séries TV peuvent créer une véritable addiction chez les spectateurs.