Le neuromarketing

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Le neuromarketing désigne deux concepts étroitement liés :

  • l’étude, via les neurosciences, du fonctionnement du cerveau humain lorsque soumis à des stimuli qui peuvent être des marques, des produits, des odeurs, ou des publicités.
  • l’amélioration des outils de persuasion: utilisation d’outils de mesure de l’activité cérébrale, ou de l’activité physiologique, dans une visée marketing

Le Neuromarketing, un pouvoir à relativiser :

Le Neuromarketing fait, comme nous l’avons vu, l’objet de virulentes critiques, d’ordre éthique notamment.

Cependant, son pouvoir n’est pas sans limite et il faut relativiser cette peur citoyenne des techniques du Neuromarketing.

Premièrement, le Neuromarketing n’a pas envahi notre quotidien en raison de son coût, qui le rend accessible uniquement aux firmes puissantes, capables de dégager un budget très conséquent à ces recherches. Par exemple, la méthode de l’IRM appliquée à 8 testeurs coûte environ 50.000 euros à l’entreprise, et la méthode de l’EEG (l’électroencéphalographie) sur 16 testeurs coûte environ 30.000 euros.

Deuxièmement, les techniques d’imagerie médicale analysant les réactions du cerveau ne sont pas une science exacte, et elles comportent un désavantage, elles sont réalisées en laboratoire, hors de tout contexte d’achat ou de contrainte sociale.

Or il est prouvé que le cerveau humain ne réagit pas de la même façon au même stimulus dans des situations différentes. Nos réactions, nos préférences, nos décisions d’achat sont influencées par le lieu dans lequel nous nous trouvons, l’humeur dans laquelle nous sommes, les éléments extérieurs qui nous entourent.

Le résultat tiré d’une analyse par imagerie médicale n’est donc pas fiable à 100% et ne constitue pas une fin en soi.

Il s’agit en réalité d’une connaissance poussée mais théorique des réactions du cerveau à des stimulus particuliers, plutôt que du contrôle d’un « bouton Acheter » dans la tête du consommateur.

La peur de la manipulation par le Neuromarketing est donc à relativiser, d’autant plus qu’une meilleure connaissance des réactions du cerveau humain pourrait être bénéfique pour la société.

Tout d’abord car les consommateurs qui seront informés de leurs propres réactions face aux techniques marketing pourront eux mêmes mieux s’en prémunir, en étant conscients de leurs effets sur le cerveau.

Ensuite car le Neuromarketing pourrait servir des causes nobles comme la santé publique à travers la lutte contre l’obésité, le tabagisme ou l’alcoolisme, ou encore la sécurité routière en permettant de connaître les stimulus qui provoquent une réaction chez l’Homme et qui pourraient le pousser à réfléchir, à se remettre en question, pour ensuite adapter son comportement.