Cash investigation

Les grandes marques envoient directement des informations à votre cerveau pour vous pousser à acheter sans même en avoir conscience. De manière subtile mais très efficace, on vous pousse à raisonner de manière émotionnelle et non rationnelle. Une banque par exemple jouera en général sur vos peurs  concernant l’avenir, tandis qu’une marque de soda essaiera plus d’associer son produit avec une émotion positive. La couleur d’un emballage de dentifrice, l’odeur dans un fast-food : rien n’est laissé au hasard.

Grâce à différents outils de mesure de l’activité cérébrale (IRM, électro-encéphalographie) on peut mesurer les niveaux d’attention et de réceptivité de votre cerveau face à  une publicité de manière très précise. On analyse les mécanismes neurologiques liés à la préférence, l’attention, la mémorisation et les émotions qui peuvent induire la décision d’achat. On peut ainsi concevoir des publicités ou des emballages qui feront « mouche ».

En effet, votre cerveau mémorisera bien mieux le produit s’il a ressenti une forte émotion juste avant le « packshot ». « Un effet sur les individus, effet dont l’individu n’est pas informé »  Et l’éthique dans tout ça ?

L’objectif n’est pas de faire appel à  notre capacité de jugement mais plutôt à notre réceptivité à un stimulus pour nous pousser à consommer de manière non-rationelle. Le neuromarketing entraînerait-il une sorte de manipulation mentale ?

Les dangers du neuromarketing  Il faut néanmoins rester vigilant, et plus particulièrement avec les enfants, très sollicités par les multinationales car plus sensibles aux différents stimuli. Le meilleur exemple est la chaîne de restauration rapide McDonald’s, qui en a fait son cheval de bataille.

A grand coups de publicités colorées et de jouets offerts, le groupe américain recrute ses clients dès le plus jeune âge. Et ça paye : dans le documentaire « Cash Investigaton : neuromarketing, votre cerveau les intéresse » diffusé sur France 2 en 2012, on peut voir un document confidentiel d’une coopérative américaine de propriétaires de McDonald’s qui indique que « les enfants influencent 95 % des familles qui vont au McDonald’s ».

Dans ce même documentaire, une autre séquence résume bien l’influence de la publicité et du neuromarketing sur les enfants. Une séquence à la fois surréaliste et inquiétante sur les impacts du neuromarketing.